Hugues Fontenas Architectes Scénographie de l’exposition « La ville magique

maître d’ouvrage

LaM, Lille métropole, musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, Villeneuve-d’Ascq.

commissariat de l’exposition

Sophie Lévy, directrice-conservatrice du LaM
Jeanne-Bathilde Lacourt, conservatrice en charge des collections d’art moderne
Marie-Amélie Senot, attachée de conservation

scénographie

Hugues Fontenas, architecte,
assisté de Nolwenn Caillard.

graphisme

Jérôme Saint-Loubert Bié

surface

860 m²

budget travaux

80 000 € HT

calendrier

réalisé 2012

projet

L’ambition de l’exposition “La ville magique” est d’offrir à ses visiteurs une plongée dans les univers des mythologies urbaines qui ont occupé une part de l’art des années 1920 et 1930.
Le dispositif scénographique repose sur l’utilisation d’un seul type de mobilier simple (un parallélépipède) dont les déclinaisons (matière, positionnement…) accompagnent le propos au fil des sections. Ce dispositif facile à mettre en œuvre (économie de moyens) présente un visage variant du très rigoureux (section “Manhattan”) au plus mystérieux et labyrinthique (section “Le théâtre de l’inconscient”).
Le projet repose aussi sur la mise en avant du cinéma comme médium immersif par excellence pour des univers de contes urbains. Chaque œuvre cinématographique présentée fait l’objet d’une projection indépendante avec des situations de confrontation en réponse à la thématique du collage très présente dans l’exposition (sections “Métropolis” et “The Big Sleep”).
Les choix de signalétique repose sur l’utilisation de panneaux lumineux LED de type enseigne pour les titres de sections et d’affiches collées pour les textes de salles. L’unique police de caractère utilisée, Akzidenz-Grotesk, comme le choix chromatique (usage exclusif du noir, du blanc et du gris) accentuent encore l’effet de plongée dans un univers urbain moderniste, sur un mode contemporain.

Au-délà des attentes
Elaborer tout projet à partir d’un questionnement sur le programme et ses attendus. Répondre au programme au-delà des attentes. La recherche de qualités supplémentaires, inattendues comme objectif premier du travail architectural.

Surfaces d’évolutions
Des architectures conçues également comme des “terrains” pour des occupations encore incertaines ou improbables. Des architectures comme des “ruines à l’envers” dans une archéologie retournée pour faciliter ou suggérer les transformations inévitables. Pour ce faire, ne jamais hésiter à être simple et complexe lorsqu’il serait si tentant d’être seulement spectaculaire.

Conforts
Porter attention à tous les facteurs de complexité – fonctionnels, techniques, réglementaires, économiques, esthétiques – pour en faire la base des conforts d’usages à venir. Distinguer structures, enveloppes ou équipements pour dérouler et additionner les temps du projet comme de la construction dans une pensée de la réversibilité, de la diversité des temps d’usage ou des ambiances.

Artificialité
Revendiquer et affirmer la profonde artificialité de l’architecture, son anti-naturalité. Concevoir des architectures dans une écologie grise sans naïveté et en phase créative avec les contradictions de notre environnement.

Aspiration
Associer la production et la recherche, en résonance avec une analyse des faits présents. S’appuyer sur une distance réflexive pour aiguillonner la démarche, pour guider les projets, les rendre plus pertinents. Proposer du réel comme une aspiration à faire autrement.

Active depuis 2006, l’agence développe principalement son activité dans le domaine des équipements culturels et d’éducation artistique, avec une expertise particulière sur les programmes liés à l’exposition ou la conservation de tous types de collections, depuis l’archéologie jusqu’à l’art contemporain. Hugues Fontenas mène en parallèle une activité d’enseignement et de recherche sur des thèmes fortement connectés au travail de l’agence.